Le Portugal, miné par la crise

Portugal, miné par la crise

La révolte des précairesDevenus le symbole de la « génération poubelle » et de la précarité au Portugal, les Recibos Verdes (« reçus verts ») ont été créés dans les années 1970. À l’origine, ces contrats étaient réservés aux professions libérales.Comme l’auto-entrepreneur en France, le salarié cotise lui-même pour la Sécurité sociale et la retraite. Les reçus verts ne donnent pas droit aux allocations chômage et ne couvrent un arrêt maladie qu’à partir du 31e jour non-travaillé.Ces contrats ont été peu à peu détournés de leur objet d’origine par les employeurs et l’État. C’est pour lutter contre ces usages abusifs que Cristina Andrade, une jeune psychologue de 34 ans a créé le collectif Ferve ( Fartos d’Estes Recibos Verdes : Marre des reçus verts ) en 2007.

« Pour donner la parole à tous ces précaires qu’on n’entendait jamais, on a ouvert un blog et on a tout de suite reçu des centaines de témoignages. On a alors vu que ce phénomène touchait toutes les couches de la société, pas seulement les jeunes », explique-t-elle. Les dernières données officielles estiment en effet qu’il y a près d’un million de « reçus verts » au Portugal, soit plus de 20 % de la population active, la plupart dans les centres d’appels et la fonction publique ( enseignants, infirmières, juristes, architectes de cabinets d’études ).

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