L’auto-entreprise impuissante contre le chômage de masse

le chômage de masse

Les demandeurs d’emploi ont été plus nombreux de 5,6% en 2011. Le nombre d’auto-entrepreneurs a progressé, mais moins vite qu’en 2010. Ce nouveau statut profite surtout aux personnes qui ont déjà une activité.En 2010, année qui devait marquer le reflux du chômage, le nombre demandeurs d’emploi sans aucune activité avait augmenté de 3%. En 2011, le chômage a continué de se creuser, avec 5,6% demandeurs d’emploi supplémentaires et 2,87 millions de personnes pointant à Pôle emploi.Si on ajoute les travailleurs précaires en activité réduite, on approche les 4,3 millions de personnes en quête d’emploi en France métropolitaine, et plus de 4,5 millions avec les DOM.

En plus, la récession qui guette la France en ce début d’année laisse augurer un alourdissement du chômage pour les prochains mois.

La création d’entreprise a fléchi, les auto-entrepreneurs aussi On aurait pu espérer qu’une partie des demandeurs d’emploi se porte vers la création d’entreprise, pour créer eux-mêmes une activité introuvable sur le marché travail.

Il y a trois ans, le statut d’auto-entrepreneur a été lancé pour servir de corde de rappel dans ce genre de situation.En outre, huit français sur dix aspiraient à devenir leur propre patron, affirmait alors le gouvernement pour justifier les espoirs placés dans ce nouveau régime. Les seniors en quête d’emploi, qui disposent d’une expérience professionnelle pour entamer une nouvelle carrière, étaient particulièrement visés.

Mais l’an dernier, la création d’entreprise a lourdement marqué le pas à en croire l’Insee, qui évalue à 11,6% le recul du nombre de créations par rapport à 2010.

Et à y regarder de plus près, ce sont les auto-entreprises qui ont subi le plus revers le plus violent l’an dernier: avec près de 292.000 nouveaux auto-entrepreneurs, le recul sur l’année aura été de 18,9% par rapport au nombre d’auto-entreprises créées en 2010.

Un régime devenu un peu moins attractifA l’usage, des auto-entrepreneurs ont été confrontés aux limites de ce statut, non seulement à cause de l’existence de ces seuils mais aussi pour la validation des trimestres de retraite. En outre, la mariée vantée par Hervé Novelli était trop belle.

Frédéric Lefebvre, successeur d’Hervé Novelli, est lui-même plus discret sur ce statut. Car même si le million d’inscriptions à ce régime depuis sa création devrait être enregistré à la mi-février, on ne compte plus que 740.000 comptes «administrativement actifs», d’après les statistiques officielles de l’Acoss, la caisse nationale des Urssaf.Ce qui laisse supposer que quelque 260.000 auto-entrepreneurs, soit environ un sur quatre, sont sortis du jeu. Certains n’ont pas donné suite à leur projet d’activité, d’autres ont opté pour un autre régime (comme celui de l’EIRL qui offre une protection du patrimoine personnel).[...]Une activité principale pour seulement 160.000 auto-entrepreneurs.

Au final, le statut d’auto-entrepreneurs joue son rôle originel consistant à permettre la constitution d’un complément de revenu. Dans la lutte contre le chômage, il n’est pas inutile puisqu’il a forcément contribué à réduire le nombre de demandeurs d’emplois qui a touché 152.000 personnes de plus l’an dernier, sans que l’on puisse toutefois comparer les chiffres. Mais il n’aura servi que d’amortisseur.

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