Le travail en freelance comporte ses atouts et ses inconvénients. Parmi ces derniers, le manque de protection en matière de sécurité sociale et la contrainte administrative rebutent de nombreux travailleurs indépendants qui cherchent une solution plus avantageuse. Particulièrement en essor depuis une décennie, le portage salarial répond aux besoins spécifiques de ces professionnels qui souhaitent profiter du statut de salarié.
Encadré légalement et basé sur une convention collective, ce statut existe officiellement dans le Code du Travail depuis 2008. La définition du portage salarial se résume en quelques mots : il s’agit d’un accord entre trois parties donnant lieu à une prestation. Le consultant, qui propose la prestation, a recours à une société intermédiaire pour réaliser le contrat avec l’entreprise cliente. La société en question se charge des formalités administratives, et rémunère le consultant par un salaire. Les profils typiquement intéressés sont :
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Un minimum de salaire et de facturation est exigé afin de sécuriser la trésorerie. La rémunération du salarié porté ne doit pas se situer en dessous de 77% du plafond horaire de la sécurité sociale, et varie en fonction des charges retenues pour les frais administratifs. Selon les sociétés de portage salarial, l’application de la convention revêt ainsi des formes légèrement différentes avec des assurances spécifiques, une aide judiciaire, un accompagnement personnalisé pour prospecter, etc. Certaines catégories de métiers seulement sont concernées, ce sont celles qui ne font pas ou peu intervenir de prestations physiques. Il s’agit par exemple des rôles de consultants et de formateurs. À l’inverse, les professions réglementées (médecins, avocats, notaires) et les métiers d’aide à la personne ne rentrent pas dans ce cadre. En règle générale, l’activité professionnelle doit être exclusivement intellectuelle ou administrative. Enfin, la clientèle visée doit systématiquement appartenir au domaine professionnel, afin de permettre le contrat tripartite.
Impact numéro un engendré par la mise à disposition du bulletin de salaire, le travailleur indépendant devient un salarié et profite à cet effet des cotisations réglementaires, avec une indemnisation en cas d’arrêt maladie et une couverture sociale assurée, mais avec également la prise en compte des heures de travail pour une éventuelle compensation par Pôle Emploi si l’activité s’arrête. Un autre point intéresse les auto-entrepreneurs, il s’agit de l’absence de plafond haut lié à la rémunération. Le chiffre d’affaires, devenu un salaire, ne se heurte plus à la limitation imposée par le statut d’auto-entreprise. Enfin, la société de portage salarial prend en charge l’intégralité des formalités administratives, avec à la clé un gain de temps considérable pour tout indépendant. Cette mesure évite également les erreurs de comptabilité, sans ôter au salarié l’autonomie dont il dispose. En effet, et c’est là tout l’intérêt du système, le travailleur reste libre de prospecter lui-même ses clients, d’accepter ou non les missions proposées, et de gérer son temps de travail à sa façon.