En quête du diamant noir

diamant noir

Publié le : 22 février 20172 mins de lecture

Patrick Ducret, 40 ans, a trouvé la clé des champs quand il a plaqué son métier de serrurier à Laudun pour vivre de sa passion : la truffe. Il tombe dans la marmite il y a tout juste neuf ans. C’est tout frais ! Chasseur, amoureux de la nature et des chiens depuis sa plus tendre enfance en Haute-Savoie, quand il s’installe à Sabran, il est évidemment fasciné par un univers qui n’a pas fini de couver ses insondables mystères. Il sait que l’on n’apprend pas à « truffer » dans les livres mais auprès des anciens. Les premières années sont difficiles mais Patrick n’est pas pressé. La confiance ça se gagne. « Il faut rester à sa place, respecter les anciens, ce sont des livres ouverts. Je passe des heures avec Aimé, il a 88 ans, je l’écoute simplement parler.

Il m’a tout appris. C’est un monsieur ».Puis la passion de Patrick est devenue si dévorante que sa femme Anne-Marie le pousse à créer son auto-entreprise truffière il y a trois ans, qui lui permet de vendre ses truffes noires l’hiver, blanches l’été sur les marchés de Bagnols et de Villeneuve et aux restaurateurs.

Il s’est aussi lancé dans l’achat (à des ramasseurs) et la revente de toutes sortes de champignons (cèpes, girolles, etc.). Il transforme l’or noir en beurre, sel ou conserves dans un labo. Pas pour faire fortune, loin de là. Il n’y a pas de règles absolues en matière de tuber melanosporum (truffe noire), certaines truffières cultivées ne produisent rien pendant dix ans quand d’autres abandonnées pendant 40 ans, redeviennent fertiles.

« On ne vit pas de la truffe comme ça. La nature donne ce qu’elle veut vous donner, celui qui fait ça pour le fric, les années de disette comme 2011, il peut pleurer. Nous, on est dépendants de la nature mais on est libres ».

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